30 Mai 2013
Je détaille ici l'ensemble du matériel photo que j'utilise, que ce soit pour la haute vitesse, les orages ou les feux d'artifices.
On peut très facilement faire de la photographie haute vitesse avec des appareils photo "grand public", l'essentiel étant d'avoir un boitier permettant de faire des poses d'une dizaine de secondes :
Côté boîtier, j'utilise actuellement un CANON EOS 70D, équipé d'un objectif 18-135 mm, accompagné de quelques accessoires dont la télécommande filaire RS-60E3.
Occasionnellement, j'utilise également un CANON EOS 450D (notamment lors des prises de vues en 3D) qui a remplacé mon ancien EOS 400D (qui, lui, avait servi lors des premières photos en 3D).
Il y a quelques années, j'utilisais également un compact CANON POWERSHOT A720IS en guise d'appareil d'appoint, surtout pour les orages.
- Un boîtier électronique "haute vitesse" accompagné de quelques modules de détection (voir détails plus loin)
- Des flashes YONGNUO YN-560 et YN-560 II (voir détails plus loin)
- Détecteur d'éclairs "fait maison" (voir détails plus loin)
- Trépieds MANFROTTO et GUITZO
Il existe sur internet de très nombreux boîtiers destinés à faire de la photographie haute vitesse, mais compte-tenu des tarifs assez élevés et n'ayant pas les moyens d'investir dans ce genre de système, j'ai préféré l'option « fait-maison ».
Je me suis donc adressé à quelqu'un ayant de solides connaissances en électronique et lui ai demandé de me réaliser le boîtier et les capteurs, à partir de ce que j'avais pu glaner sur internet (voir la liste des sites – non exhaustive ! - à la fin de cet article).
Après une série de photos de tests, puis quelques modifications, le système était opérationnel.
A l'apparition du phénomène à photographier, un capteur envoie un signal au boîtier de delay, qui va alors déclencher le flash après un certain temps de retard. Ce temps de retard étant réglable, on peut alors « voyager » à travers ce phénomène.
Le boîtier permet également de déclencher un appareil photo.
Le système est composé d'un module électronique et de 3 capteurs (modules de détection sonore, optique et par contact électrique).
J'utilise ce boîtier depuis avril 2011. Malgré de nombreuses modifications, voici les caractéristiques techniques générales :
. 1 entrée : liaison par fibre optique entre les modules de détection (capteurs) et le boîtier de delay.
Bon, il faut être honnête, la fibre optique c'est plus pour le fun, car c'est plus cher (pas la fibre elle-même, mais les émetteurs / récepteurs optiques) et ça ne rend pas le système plus performant qu'avec un simple câble électrique (pour ce type d'utilisation...).
. 3 sorties : pour flashes et / ou appareil photo. La 3ème sortie n'a été ajoutée qu'en janvier 2013.
. Retard au déclenchement : réglable à la microseconde près, avec un retard de 10 µs à 1 seconde.
10 µs est le délai minimum. Vu mes besoins, un délai maxi d'1 seconde est suffisant, mais il est possible d'augmenter ce délai maxi.
. un capteur sonore (micro)
. un capteur optique (barrière laser)
. un capteur à contact sec (lorsque l'on fait simplement se toucher 2 fils électriques, c'est un contact « sec »...)
En janvier 2013, j'ai utilisé un 4ème capteur, réalisé sur la base d'une solution trouvée sur internet (voir liens à la fin de cet article) : il s'agit d'une double barrière infrarouge (IR) placée devant le canon d'une carabine de calibre 4,5 mm, permettant de photographier l'impact d'un plomb sur un objet, en tenant compte de la distance à laquelle se trouve cet objet (pour des explications plus détaillées, voir les séries « LIGHT-BULBS ESSAIS» et « SHOTGUN »).
Pour pouvoir intégrer ce capteur au système, il a donc fallu modifier le programme du boîtier de delay puisqu'en plus de déclencher le flash, le boîtier doit désormais se charger d'effectuer quelques opérations : il calcule d'abord la vitesse du plomb puis, en fonction de cette vitesse, il détermine le temps que mettra le plomb avant d'atteindre le sujet pour ensuite déclencher le flash au moment voulu (pendant ou juste après l'impact). Et tout ça en quelques microsecondes à peine...
En réalité, ce boîtier ne détecte pas les orages, mais tous les sursauts d'intensité lumineuse, quelle que soit leur origine.
Le principe est exactement le même que le système de déclenchement des flashes « maître / esclave ».
Au cours d'un orage, lorsque se forme l'éclair, il provoque un surcroît de lumière. Ce surcroît de lumière est capté par la cellule du boîtier qui déclenche alors instantanément la pose (il se branche sur la prise télécommande de l'appareil photo).
Ce type de boîtier est donc particulièrement adapté pour la photographie d'orages ayant lieu en journée, lorsque la longue pose est impossible (voir la série « ORAGES »).
Ce boîtier, qui date de 2009, a été réalisé sur la base d'une solution trouvée sur internet : http://users.telenet.be/on4ldz/Lightning/index2.htm
J'ai eu l'occasion de m'en servir à plusieurs reprises, de jour comme de nuit.
Il fonctionne très bien. Un seul inconvénient : comme il détecte la lumière de l'éclair, il déclenche l'APN lorsque l'éclair est déjà créé. Donc il faut avoir un éclair suffisamment long pour qu'il apparaisse sur le cliché. Sinon, il faut choisir un détecteur radio, qui fonctionne sur la base d'un récepteur AM.
Il détectera les ondes radio produites par la décharge électrique, dont celles du traceur.
Le traceur est un arc produit par l'ionisation de l'air. Il est créé quelques millisecondes avant l'apparition de l'éclair. Ce détecteur radio permet donc théoriquement de déclencher la pose juste AVANT l'éclair.
Pour la lumière, j'utilise des flashes "low cost" : Un YONGNUO YN-560 et deux YONGUO YN-560-II.
Ces flashes permettent d'avoir des éclairs d'une durée allant d'environ 1/200 à 1/20.000ème de seconde (puissance réglable de 1/1 à 1/128ème).
Pour la haute vitesse, 1/20.000ème c'est parfois encore un peu trop "long", ce qui laisse sur certaines images quelques légers flous de bougé (surtout avec les plombs cal 4,5) mais qui, finalement, restituent la sensation de vitesse. Ce que je perds "techniquement", je le gagne "esthétiquement"...
Ces flashes ne fonctionnent qu'en mode manuel, donc pas de "TTL", mais pour la haute vitesse ce n'est pas vraiment important. Ils possèdent quand même la fonction flash "maître / esclave" (récepteur IR intégré) !
Voici quelques liens vers des sites internet consacrés au matériel nécessaire pour se lancer dans la photographie haute vitesse ou la photographie d'orages, ainsi que des liens vers des fournisseurs de composants électroniques (listes non-exhaustives !) :
Boitiers électroniques + capteurs :
http://highspeed-photography.com/fr/boitiers-high-speed-photgraphy/10-kit-multi-pilot-pro.html
http://www.cameraaxe.com/
http://www.universaltimer.com/home.html
http://rienquepourlesyeux.free.fr/Detecteur%20universel%20pour%20reflex/Detecteur%20universel%20pour%20reflex.htm
http://miops.com/meetmiops/
Boitier électronique permettant de piloter des électrovannes pour collisions de gouttes :
http://www.cognisys-inc.com/stopshot/stopshot.php?osCsid=4d523320bc7de 066c156c65 fe4b8da62
Electrovannes pour collisions de gouttes :
http://www.dreamingrobots.com/store/index.php?main_page=product_info&cPath= 1&products_id=23&zenid=5VMPBo-xJSMh,wsSi0Zk21 (il s'agit du même concepteur que sur le site http://www.cameraaxe.com/)
Boitier électronique spécifique pour les gouttes :
http://www.ephotozine.com/article/splashart-kit-mkii-review-20686#Features
Boitier électronique avec déclenchement exclusivement au son :
http://oneslidephotography.com/sound-activated-camera-trigger-for-high-speed-photography/#more-37
Capteur pour le tir à la carabine :
http://www.dreamingrobots.com/store/index.php?main_page=product _info&cPath= 1&products _id =17
Détecteur d'éclairs : (version détection optique, pas radio) :
http://users.telenet.be/on4ldz/Lightning/index2.htm
Fournisseurs de composants électroniques :
http://fr.farnell.com/
http://www.rs-particuliers.com/
http://www.conrad.fr/ce/fr/homepage/Homepage_T4/#ABTest=32123.42564