Bonjour et bienvenue sur ce blog consacré à la photographie haute vitesse, rencontre entre science et photographie, permettant de "figer" des phénomènes invisibles à l'oeil nu. Ce blog, davantage axé sur le côté technique de la prise de vue que sur le côté esthétique, n'a pas d'autre ambition que de partager mon expérience et d'en faire profiter les photographes, débutants ou confirmés, qui souhaiteraient à leur tour se lancer dans la photographie haute vitesse. Vous y trouverez donc des photos, dont certaines en 3D (anaglyphes) mais aussi des explications concernant leur réalisation. Je me ferai également un plaisir de répondre à vos questions... N'hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir, même s'il est négatif, pourvu qu'il soit constructif... Mickaël.
12 Février 2013
Cela faisait plusieurs mois que je préparais cette prise de vue, entre les recherches sur le net, la commande du capteur, le montage du support du capteur, puis les essais "à vide"...
puis, enfin, deux essais "en vrai"...
Voici donc 2 photographies d'ampoules impactées par des plombs tirés avec une petite carabine (cal 4,5mm)...
Pour info, ce sont plus de 3 heures de montage et de réglages, pour deux courtes poses de 1/20.000ème de seconde...
Ampoule percutée par un plomb cal 4,5 à ogive plate.
Ampoule percutée par un plomb cal 4,5 à ogive pointue.
La principale difficulté de cette prise de vue est liée à la vitesse du plomb : sur ces deux photos, les plombs se déplacent à environ 167 m/s, soit plus de 600 km/h.
Sachant que la prise de vue se fait à seulement 1 mètre du canon, cela nous amène à une seconde difficulté : déclencher la pose lorsque le plomb aura parcouru précisément 1 mètre...
Sur internet, on trouve pas mal de photos d'objets impactés par des projectiles de différents calibres, réalisées en open-flash (là, pas vraiment le choix...), dont certaines ont un point commun : une trainée rougeâtre à proximité de l'objet en train d'éclater, due au mode de déclenchement du flash : la barrière laser. Cette traînée est causée par les débris qui, en coupant le faisceau laser, se retrouvent éclairés par ce dernier.
Souhaitant éviter de voir apparaître cette tâche disgracieuse, j'ai opté pour une autre solution : envoyer le signal au boitier de delay AVANT l'impact.
La carabine, version "full option"...
Ce nouveau capteur est placé quelques centimètres devant la gueule du canon.
Composé de deux barrières infrarouge (IR), ce capteur est relié au boîtier de delay qui, non seulement déclenche le flash, mais effectue également quelques calculs...
En effet, il suffit d'indiquer au boîtier de delay à quelle distance se trouve l'objet à impacter. Après avoir appuyé sur la détente, le plomb est propulsé, il passe devant la première barrière IR. Un premier signal est alors envoyé au boîtier de delay. Lorsque le plomb franchit la seconde barrière IR, un second "top" est envoyé au boîtier de delay. Le boîtier va alors calculer la vitesse du plomb, puis déduire le temps nécessaire au plomb pour parcourir la distance le séparant de l'objet à impacter et déclencher le flash à ce moment précis...
Après avoir entré une distance de 1 mètre, j'ai déclenché le tir. Ici, le boîtier a mesuré la vitesse instantanée du plomb : 170,6 m/s. Le flash sera déclenché lorsque le plomb aura atteint la cible placée à 1 mètre, c'est à dire dans 5860 microsecondes.
Le capteur placé devant le canon.
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